Poser les fondations

Jésus leur dit : « Suivez-moi et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes » Matt. 4.19

Simon Pierre et André ont dû être remplis de doute et de questionnement quand ils ont entendu cet appel si inhabituel de la part du Seigneur ! Devenir des « pêcheurs d’hommes » ! Comme eux nous souhaitons suivre le Christ, mais où et surtout comment ? Si notre travail est un ministère et que nous désirions le remplir avec diligence, il est important d’y réfléchir. 

Dans cet article, nous verrons que servir Dieu par notre travail ne commence pas par poser des activités, en Lui demandant ultérieurement de les confirmer…ou pas ! Mais que vivre notre travail comme un ministère est un processus spirituel que nous pouvons découper en trois étapes. Nous allons prendre le temps ici de les présenter : 

  • Étape 1 : « Suivez-moi » – Engagement de la volonté 
  • Étape 2 : « Je ferai de vous » – Nous laisser transformer 
  • Étape 3 : « Des pêcheurs d’hommes » – Passer à l’action
bâteau de pêche

Étape 1 : Décider de le suivre comme un disciple

« Suivez-moi ! » 

Restons sur ces premiers mots de notre appel.

Nous avons accepté Christ comme notre Sauveur, nous avons reçu le baptême, nous chantons ses louanges et célébrons notre salut : tout va bien ! Mais qu’est-ce que cela change dans notre vie de tous les jours, dans la façon d’utiliser notre temps, de dépenser notre argent, dans nos choix et nos priorités ? Jésus-Christ ne nous a pas seulement destinés à accéder au salut. Il nous appelle à un complet changement de vie, de valeurs, de priorités (Rm 12:1-2). Il ne s’agit pas d’une loi imposée. C’est juste la conséquence naturelle d’une vie abandonnée à Christ et conduite par le Saint-Esprit. 

Décider de lui donner autorité sur toute notre vie

Suivre Jésus, c’est d’abord et avant tout autre chose, décider de Lui faire confiance pour tous les domaines de notre vie, simplement parce que c’est Lui et qu’Il a toute autorité sur notre vie. Dieu ne nous promet pas un trajet de vie sur une large avenue fleurie, abondamment garnie des meilleures choses terrestres, propres à satisfaire nos moindres désirs, mais plutôt une allée étroite (Mat 7:14), souvent semée d’embuches où nous aurons à bien regarder où nous posons nos pieds !

Suivre Jésus c’est décider de lui obéir en toutes choses, alors même que nous ne savons pas encore, à ce stade, où il nous conduira. Mais nous Lui ferons confiance car nous savons que nous serons en sécurité, entre ses mains. (Rom 8 :28)

Nous pourrons alors entrer pleinement dans le ministère que Dieu nous confie et devenir ses ambassadeurs dans le monde (2Cor 5.18-20).

Rester ferme quel que soit le prix

Notre appel, notre ministère au travail commence par une décision qui engage notre volonté. Cette décision est le socle qui va forger notre détermination. Et de la détermination, il nous en faudra dans le milieu professionnel pour ne pas perdre de vue notre appel ! Car la pente est glissante et les chausse-trappes partout présentes dans le monde professionnel : compromission, appât du gain, paresse, manque de qualité … La perte des valeurs de la Parole est tellement facile et se produit de manière si furtive !

Il ne suffit pas de bien commencer, il faut aussi tenir ! Et c’est souvent par l’engagement de notre volonté que nous tenons. Même Jésus a dû y faire face : « J’ai manifesté ta gloire sur la terre en achevant l’œuvre que tu m’as donné à faire » Jn 17 :4

Avez-vous bien calculé la dépense ? Êtes-vous prêt à Le suivre quel que soit le chemin ? Dit d’une autre manière, êtes-vous prêt à devenir son disciple, y compris sur votre lieu de travail ? Jésus met en garde ceux qui veulent le suivre, sur la seule base de ses miracles et en espérant que la vie avec Lui sera pavée de roses !

« Lequel de vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assied d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer, de peur qu’après avoir posé les fondements, il ne puisse l’achever, et que tous ceux qui le verront ne se mettent à le railler (…) Il en est de même pour vous, celui qui n’est pas prêt à abandonner tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple. » Luc 14.29-33

Étape 2 – Nous laisser transformer à l’image de Christ

« Je ferai de vous »

Voici la seconde proposition de l’appel de Christ à ses disciples. Prenons le temps d’y réfléchir un instant ! Ce « Je ferai de vous » implique un travail de transformation, une métamorphose des disciples dans leur caractère profond. Ils vont devoir abandonner des traits de caractère et en développer de nouveaux. Ils vont travailler autrement, ils vont développer de nouvelles qualifications. Pierre et André l’ont vécu en acceptant de le suivre ! Eux qui étaient habitués à nourrir les gens avec des poissons, le feront désormais avec la Parole de Dieu.

C’est Dieu qui fait ce travail de transformation

Grandir en disciple, est un processus de transformation intérieure – bien plus qu’un programme – que Dieu lui-même va accomplir en nous si nous le mettons aux commandes de notre vie. Et cette transformation sera évidente pour vos proches :

« Eux, voyant la hardiesse de Pierre et de Jean, et sachant que c’étaient des hommes sans lettres et du commun peuple,  étaient dans l’étonnement, et  reconnaissaient qu’ils avaient été avec Jésus » (Actes 4:13).

Même les ennemis des apôtres reconnaissent leur transformation, c’est dire !

Charles Spurgeon conseille à ses auditeurs : « Cherche à ressembler à ce Dieu d’amour et en toutes choses, efforce-toi de te conduire de telle manière que tes ennemis eux-mêmes soient contraints de dire : «Cet homme a été avec Jésus ». »

Ainsi, après avoir répondu «oui» à Dieu pour suivre le Christ, il s’agit maintenant de nous laisser transformer par le SE, pour être toujours plus ressemblant à son image. Nous sommes sauvés par grâce, par la foi, mais cette grâce reçue doit nécessairement produire la sainteté dans notre vie.

Le Seigneur nous transforme si nous obéissons à Sa Parole, en l’assimilant, en la laissant couler en nous comme la sève du cep coule dans le sarment pour le nourrir (Jn 15). Nous sommes dans le monde, mais nous ne sommes pas du monde. Nous devons accepter d’être différents des autres personnes de notre entourage. Ce n’est pas toujours confortable, mais cette attitude est primordiale dans le milieu professionnel.

Le témoin transformé par Christ que le monde du travail attend :

Notre témoignage dans le monde du travail ne peut avoir de l’impact que si nous sommes, et de façon consistante un : 

  • Témoin par nos paroles car nos contemporains ont besoin d’entendre la Bonne Nouvelle !  
  • Témoin par nos actes : nos actes témoignent-ils aussi de notre appartenance à Christ ? Nos actes sont-ils en accord avec nos mots ? 
  • Témoin par le produit de notre travail : ce que nous faisons, produisons au travail témoigne-t-il de la bonté de Dieu pour les hommes ? 
  • Témoin par notre comportement : est-ce que la manière d’exécuter notre travail témoigne de notre nouvelle nature ? Les relations avec nos supérieurs, nos subalternes témoignent-elles de la résurrection ? 

Étape 3 : Agir en pêcheurs d’hommes

« … des pécheurs d’hommes ! »

Nous sommes tous appelés à être des pêcheurs d’hommes. Et le premier endroit où Dieu nous demande d’agir, c’est dans notre vie de tous les jours !

« Que chacun continue à vivre dans la condition que le Seigneur lui a assignée comme sa part, celle dans laquelle il se trouvait au moment où Dieu l’a appelé » 1 Cor 7 :17

La plupart d’entre nous sommes au travail. Et puisque Dieu prend soin de notre vie, Il est aussi attentif à notre vie professionnelle. Elle occupe la moitié de notre temps éveillé, il serait étonnant que Le Seigneur ne s’y intéresse pas ! Alors, commençons par vivre notre appel dans notre métier. Pourquoi notre travail sortirait-il du champ de notre vie avec Jésus-Christ ? En tous temps et en tous lieux, nous sommes conviés à vivre en cohérence avec notre identité de disciple de Christ, être ce que nous prétendons être, y compris dans notre milieu professionnel.

Dès la Genèse, Dieu a créé l’Homme à son image, comme un travailleur, il le place au milieu du jardin pour cultiver le sol (Gen. 1.27-28). Plusieurs passages de la Bible nous rappellent que l’Homme est appelé à travailler et même que le produit de son travail aura des retentissements jusqu’au ciel ! (Regardez 2 Thes 3:10 ; Ap 21:24-26 ; Es 65:21-22).

En confiant à l’Homme l’entretien du jardin, Dieu lui confie l’exploitation des ressources terrestres pour en retirer de la nourriture et du bien-être. C’est le sens général du travail : fournir de manière individuelle et collective ce dont l’Homme a besoin pour vivre. De plus, la créativité de l’Homme lui permet de toujours progresser dans les techniques, une sorte de « prolongement » de la création originelle. Dieu a créé l’Homme pour travailler et Il lui demande de travailler selon ses capacités. Tout le monde n’est pas appelé à exercer le même métier. Dieu ne nous a pas nécessairement attribué un métier précis, mais il n’y a pas de doute qu’Il nous commande de travailler. (2 Th 3:10) 

Bien-sûr, on connaît l’histoire de la chute et le travail n’y échappe pas. Mais Dieu a fait le travail pour l’Homme et le travail est bon. Même s’il est devenu pénible, il n’est pas maudit.

De même que Dieu nous appelle à travailler, Il nous appelle aussi à nous occuper de notre famille et de conserver des moments de « repos » dans sa présence.

Nous aurons ainsi à trouver l’équilibre entre nos différents appels : le travail, la famille et le repos.

En conclusion

Dieu nous appelle à être son disciple dans toutes les circonstances de notre vie et le travail est un lieu de prédilection pour y accomplir notre mandat d’enfant de Dieu, de prêtre et d’ambassadeur du Royaume de Dieu. Parce que le travail répond à un double envoi : celui de gérer la création (Gn 1 :27-28) et celui d’être des ambassadeurs de la réconciliation avec Dieu. Grâce au travail des enfants de Dieu, toutes les sphères de la société pourront être impactées (2Cor 5:20)  
Nous ne pourrons exercer pleinement ce ministère dans notre travail que si nous entendons l’appel de Dieu et sommes prêts à y marcher en disciples. Un disciple qui choisit de suivre son maître, quelle que soit la dépense ; un disciple qui se laisse transformer à l’image de Christ par le travail du Saint-Esprit en lui ; et enfin un disciple qui aligne toutes les composantes de sa vie (ses paroles, ses actions et son comportements) à l’image de Christ en lui pour rayonner de sa présence.

POUR APPROFONDIR SEUL – OU MIEUX – EN PETITS GROUPES

Voici quelques questions pour vous aider à approfondir cet enseignement seul ou en petit groupe :

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