Nous prions pour la vie – Jour 2

Aujourd’hui nous prions pour les citoyens  de notre pays  

« Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair.  Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses.  Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ » 2 Corinthiens 10 : 3-5

Etat des lieux

Ce sont les personnes en bonne santé, celles qui sont loin de la mort ou de la souffrance incurable, qui semblent aujourd’hui approuver l’euthanasie. Ce sont donc les bien-portants qui veulent choisir la façon dont les malades doivent mourir. Cela ressort des résultats d’un sondage mené par un collectif de médecins, qui s’exprimait le 5 avril 2022 dans la Croix  : près de 75% des Français sont favorables à cette légalisation de l’euthanasie.

En revanche, les patients en soins palliatifs, ceux dont on prend en charge les douleurs physiques et psychologiques souvent jusqu’à leur décès, ne sont pas du même avis. Une étude citée dans ce même article montre que Sur 2 157 patients hospitalisés en soins palliatifs, plus de 80 % se prononcent en faveur d’une sédation telle que proposée dans la loi Claeys-Leonetti et ils ne seraient que 3% à recourir à une demande d’euthanasie si elle était autorisée.

Or, c’est bien sur cette opinion publique que semblent s’appuyer notre gouvernement , alors que celle-ci est encore mal informée sur la législation actuelle de la fin de vie ainsi que sur la pertinence de l’accès aux soins palliatifs. Et cette opinion risque de s’imposer à un corps médical au contact des patients en fin de vie, en grande majorité opposé à cette modification législative. Une grande confrontation de courants de pensée agite notre société : prions pour que la sagesse de Dieu prévale !

En effet , cette opinion publique mal informée est manipulée par de puissantes associations pro-euthanasie telles que l’ADMD (association pour le droit de mourir dans la dignité), relayées par des stars médiatiques.  La référence qui est faite au modèle belge est inquiétante , en raison des dérives constatées dans l’application de leur loi sur l’euthanasie (cf article sur le site du CPDH), ayant amené récemment une condamnation par la juridiction européenne. Son extension aux enfants dès 2014 et son application à des problèmes psychologiques (ex cette jeune femme de 23 ans) nous montrent que la limite sera repoussée toujours plus loin… Quelle sera l’importance de la vie humaine en fin de compte ?

Il nous  faut rétablir la vérité sur la question de la fin de vie, pour éclairer le choix des français et avertir nos autorités. C’est à cette tâche que s’est appliquée Claire Fourcade, Présidente de la Société Française d’Accompagnement et de soins Palliatifs (SFAP), en répondant point par point à la tribune publiée dans le JDD par le député Olivier Falorni, porteur d’une proposition de loi qui autoriserait l’euthanasie, et l’artiste Line Renaud, sur la question de la fin de vie.

Pour plus de clarté, voici ces points sous forme de tableau :

Les arguments des pro-euthanasie La réalité des faits selon la SFAP

« L’arrêt de la nutrition et de l’hydratation du patient préconisés dans la loi de soins palliatif, peut le placer dans une situation susceptible de durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines, peut-on sincèrement considérer cela comme humainement tolérable ? 

L’arrêt de la nutrition ou de l’hydratation artificielles[1], ne sont préconisés que quand il est nécessaire au confort du patient. Il s’accompagne alors systématiquement d’une sédation qui soulage la souffrance lorsque le décès estattendu dans les jours à venir.

« De plus en plus de malades décident de se tourner vers la Belgique ou la Suisse pour mettre un terme à leur vie » 

Cette situation reste en réalité rarissime. Selon le dernier rapport officiel de la commission de contrôle belge, les euthanasies de patients étrangers s’élèvent à 45 sur deux ans. Il est donc faux de prétendre qu’un intense « tourisme de la mort » viendrait démontrer l’«hypocrisie» de la France dénoncée par les militants de l’euthanasie

« Il n’est pas rare que des médecins français procèdent à des euthanasies clandestines pour mettre fin aux souffrances de leurs patients ». 

Non, l’euthanasie clandestine n’est pas une pratique courante en France. Les médecins sont globalement contre cette évolution qu’ils jugent contraire à leur déontologie (cf thème précédent) .

Plus d’un million de soignants au travers d’une dizaine de sociétés savantes et d’organisations professionnelles se sont exprimées récemment pour dire leur inquiétude face aux velléités de légalisation de l’euthanasie

« L’euthanasie n’a pas empêché l’instauration d’un système de soins palliatifs performants en Belgique »

Une étude de l’OMS (2020) montre au contraire une absence d’évolution des soins palliatifs depuis dix ans dans ce pays.

« La légalisation de l’euthanasie en Belgique n’a pas entraîné de prolifération »

Les euthanasies en Belgique ont eu une croissance de 16 % par an depuis 20 ans.

[1] Le CPDH s’est d’ailleurs toujours opposé à l’arrêt de la nutrition et de l’hydratation, qui pour cette association évangélique doit rester un soin dû à la personne humaine et non pas un traitement qui peut être suspendu.

Un autre point essentiel est que le grand public est peu informé des directives de fin de vie et de la réalité des Soins Palliatifs qui lui sont déjà proposés par la loi :

  • Les directives anticipées leur permettent de définir eux-mêmes les traitements qu’ils accepteront ou non en fin de vie. Ceci afin de les préserver de l’acharnement thérapeutique et de la peur de servir de cobaye dans une recherche scientifique prétendument pratiquée par les médecins, à leur insu  (cf le modèle officiel commenté par le CPDH)
  • Des soins palliatifs performants accessibles en fin de vie : le public ignore comment la souffrance, sous toutes ses formes, peut être prise en charge efficacement par ces soins ! Des équipes bienveillantes et formées à cette prise en charge sont disponibles pour permettre un dernier moment de vie riche en partages et donner du sens à un départ apaisé de la personne,  y compris pour leurs proches.

Plutôt que de supprimer la fin de vie par la mort,
 choisissons un moment de vie riche en partages et en émotions avec ceux que nous aimons.

Prions pour notre pays et son opinion publique

« Écoutez-moi, maison de Jacob, et vous tous, restes de la maison d’Israël, vous que j’ai pris à ma charge dès votre origine, que j’ai portés dès votre naissance ! Jusqu’à votre vieillesse je serai le même, jusqu’à votre vieillesse je vous soutiendrai ; Je l’ai fait, et je veux encore vous porter, vous soutenir et vous sauver ». Es 46 :3-4

Une des principales raisons qui fait souhaiter une loi sur l’euthanasie, en particulier par les bien-portants, est leur peur profonde de la mort et de la souffrance qui l’accompagne bien souvent. Cette peur de la mort et de la souffrance fait écho à leur rejet de Dieu qui est « le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14 :6). Ce rejet de Dieu les plonge dans l’angoisse et trouve son apothéose dans leur volonté de devenir maître de leur mort, leur ultime façon de conserver une maîtrise de leur destin ! 

Prenons position selon  selon 2 Corinthiens 10 : 3-5, et prions pour : 

  • qu’une information juste trouve sa place dans les médias grand-publics
  • que les pratiques mortifères, notamment du modèle belge, soient dénoncées
  • que des contre-exemples de mort dignes, grâce à la pratique de soins palliatifs, soient proposés
  • qu’une discussion de fond sur les directives anticipées soient proposée et que celles-ci puissent être remplies par une grande majorité de personnes grâce à leur médecin de référence
  • que le tabou de la mort perde de sa puissance
  • que les mensonges des lobbies pro-euthanasie soient démontés et relayés

Prions pour les participants de la Convention Nationale 

Ouverte depuis le 9 décembre 2022, la Convention Nationale sur la fin de vie mise en place par le CESE a pour objet de préparer le projet de loi qui sera présenté à l’Assemblée en Avril 2023. Etablissons une bannière de prière sur les 176 membres civils de cette convention :

  • qu’ils reçoivent une information avérée et sans parti-pris sur l’état des pratiques en France
  • que le Saint-Esprit les conduise dans sa sagesse et sa miséricorde, même s’ils ne le connaissent pas
  • que leurs propositions soient réellement humaines et dignes, inspirées par Dieu pour le respect de la vie jusqu’à son dernier souffle

Prions pour notre rôle de sentinelle sur le pays

Prenons le temps de lire et de méditer Ezéchiel 33 : 1-11
Que le Seigneur, en réponse à ce texte :

  • nous aide et aide son Eglise à entrer dans l’arène avec la bonne attitude et les bons arguments
  • nous mette en intercession ardente pour notre pays, pour son bien, la préservation de sa santé mentale, la préservation des abus de toutes sortes qui pourraient advenir contre les personnes faibles si cette loi venait à être votée : les handicapés, les personnes âgées se sentant en fardeau pour leurs familles ou leurs aidants, même les enfants
  • mobilise son Eglise (et nous !) pour annoncer le message d’espérance de l’Evangile à nos concitoyens qui meurent faute de cette connaissance. En effet, le Seigneur ne prend aucun plaisir à la mort du méchant, il désire au contraire qu’il se détourne de sa mauvaise voie et qu’il vive (Ez 33 :11).